Cianferoni, N., note de lecture de: Timo Giotto (2021), La désynchronisation des temps professionnels. Vers un nouvel ordre temporel?, (Toulouse, Octarès, coll. « Temporalités: travail et sociétés », 2021, 252 p.) dans Travail et Emploi, n° 168, 2022.
Le phénomène de synchronisation des temps de travail à l’œuvre depuis la révolution industrielle est-il révolu ? La réponse est positive si l’on est convaincu par la thèse avancée dans ce livre. D’après son auteur, Timo Giotto, nous assistons maintenant à un phénomène de désynchronisation des temps sociaux, c’est-à-dire à un éclatement des temps professionnels et sociaux, à une irrégularité croissante des activités humaines nécessitant davantage de coordination. Pour exposer ses arguments, T. Giotto structure son livre autour de quatre sections. La première présente la notion de désynchronisation sur les plans théorique et historique. La deuxième s’intéresse aux comptes épargne-temps (CET) qui représentent son objet d’étude. La troisième analyse le vécu des salariés par rapport à ce dispositif. La quatrième propose, pour terminer, une synthèse des analyses en tentant de mesurer l’impact de la désynchronisation sur la société.
Ce livre coordonné par Éric Geerkens, Nicolas Hatzfeld, Isabelle Lespinet-Moret et Xavier Vigna rassemble des travaux divers, fouillés empirique- ment, qui portent sur l’enquête ouvrière au 19ème et 20ème siècle. Comme l’indique l’introduction, l’enquête se distingue « de l’étude, par le contact avec la réalité observée ; du témoignage, par la dis- tance qu’entraîne la dissociation de l’auteur et du sujet et le caractère méthodique des réflexions déployées » (p. 6). La réalité que cible l’enquête ouvrière est issue de l’industrialisation qui boule- verse et modernise les sociétés, en plongeant une partie de la population laborieuse dans le paupé- risme. Le livre délivre la très grande diversité des actrices et acteurs, des thématiques, desseins et méthodes mobilisées dans ces enquêtes ayant pour objet la condition de la classe ouvrière. Loin de porter seulement sur les conditions de travail dans les usines, elles prennent en compte aussi d’autres aspects comme le logement, les pratiques de consommation, la santé et l’hygiène, les loisirs, la sociabilité ou encore les pratiques militantes. En dépit des nombreuses contributions riches et ori- ginales, le livre est très hétéroclite et n’aborde ni certaines thématiques (comme la spécificité du travail migrant et celui dans les colonies, le mou- vement ouvrier et son lien avec le quotidien des ouvriers, la condition ouvrière sous le fascisme, etc.), ni certains pays (comme l’Allemagne ou l’Es- pagne). Remarquons également que certaines thé- matiques comme le travail des femmes auraient pu être développées davantage. Enfin, force est de constater que la classe ouvrière est évoquée sans préciser s’il s’agit-il d’un groupe social fondé sur un certain type de travail (manuel), sur une activité socio-économique ou sur un rapport social.
Dans cette page, les lectrices et lecteurs trouveront toutes les recensions et notes de lecture académiques produites à ma connaissance sur mon livre Travailler dans la grande distribution. La journée de travail va-t-elle redevenir une question sociale? paru aux Éditions Seismo en 2019.
En cherchant à brosser les temps de travail des différentes catégories de personnel à l’œuvre dans les magasins, [le livre] montre que l’intensification, la disponibilité temporelle et la déqualification n’affectent pas de la même manière les différents groupes sociaux, mais que tous sont concernés. Les gagnants de ces mutations sont les employeurs qui pensent les réorganisations dans le seul objectif d’augmenter la rentabilité. Et l’absence de contre-pouvoir ne permet pas d’agir contre les tendances à l’œuvre, notamment contre la réduction des effectifs, mécanisme principal des restructurations.
Au-delà de la qualité des enquêtes exposées dans ce volume et des questionnements qu’il soulève sur l’avenir de la durée du travail, nous tenons pour notre part à saluer la place considérable que Cianferoni donne aux discours des acteurs, dans la lignée de Paroles au travail de la linguiste Josiane Boutet (1995), malheureusement pas toujours bien connue des sociologues.
Les éléments historiques que l’auteur mobilise – notamment l’émergence et le déclin du compromis fordiste – ne relèvent pas d’une simple mise en contexte de son objet d’étude mais ouvre un questionnement sur les transformations structurelles qui ont cours dans le monde du travail. Nous reconnaissons là une méthode originale puisque l’articulation de l’approche qualitative décrite plus haut avec une approche d’inspiration marxiste permet de penser les tendances lourdes qui restructurent la grande distribution et leurs implications tant sur les rapports de travail que le vécu des travailleur.euse.s.
u fil de l’analyse, N. Cianferoni souligne également la persistance d’une division genrée des tâches et de la promotion professionnelle mais, globalement, celle-ci se révèle aussi de plus en plus difficile. Il montre par ailleurs la position délicate des chefs d’équipe et de l’encadrement, pris «entre le marteau et l’enclume», ou encore le racisme – notamment anti-français – qui peut exister de la part de clients à l’égard des caissières. […] Ces évolutions conduisent N. Cianferoni à chercher à redécouvrir et à réhabiliter la grille d’analyse marxiste – notamment la thèse de la paupérisation – tout en déplorant une certaine inaction des confédérations syndicales suisses.
Compte-rendu de: Dif-Pradalier, M., Lepori, A., & Strozzega, A., Qui erano tutti ferrovieri. Lo sciopero dell’Officina FFS di Bellinzona nel 2008. Studio sul vissuto e sulle percezioni dei protagonisti. Bellinzona: Casagrande, 2019, 134 p.
Note de lecture de l’ouvrage: Alaluf Mateo, L’allocation universelle. Nouveau label de précarité. Mons: Couleurs livres, 2014, p. 88.
Les électeurs suisses devront se prononcer sur l’instauration d’une allocation universelle. L’aboutissement de l’initiative populaire «Pour un revenu de base inconditionnel», le 7 novembre 2013, représente un événement sans précédents. Voici la promesse de ses promoteurs: transformer la société de sorte à ce que chacun puisse travailler «librement». Pour atteindre cela, l’initiative propose de changr la constitution fédérale par l’adoption des articles suivants: «1. La Confédération veille à l’instauration d’un revenu de base inconditionnel; 2. Le revenu de base doit permettre à l’ensemble de la population de mener une existence digne et de participer à la vie publique; 3. La loi règle notamment le financement et le montant du revenu de base.»
Aucun montant n’est précisé et sa fixation sera décidée le cas échéant par le parlement. Les promoteurs proposent néanmoins de le situer à 2500 francs par mois pour les adultes (soit l’équivalent de 41% du salaire médian de 6118 francs en 2012) et à 625 francs pour les enfants. Il est également utile de savoir, à titre indicatif, que le seuil de pauvreté est estimé à 2200 francs pour une personne seule [1], et que le syndicat UNIA avait proposé d’introduire un salaire minimum de 4000 francs par votation populaire en 2014.
Sur leur site internet (http://inconditionnel.ch), les promoteurs de l’allocation universelle estiment que même fixé à 2500 francs, celle-ci permettra une existence inconditionnellement garantie en Suisse à l’horizon de 2050. «Avec ou sans activité lucrative, riche ou pauvre, en santé ou malade, seul ou vivant en communauté, peu importe. Pour la plupart des gens, le revenu de base ne signifie pas de l’argent supplémentaire, mais remplace le revenu existant. C’est l’inconditionnalité qui constitue la nouveauté.» Une sorte de révolution lente et silencieuse serait donc attendue pour les années à venir. Les mécanismes économiques et sociaux à même de permettre une telle transformation sociale restent à présents mystérieux.
L’ouvrage L’allocation universelle. Nouveau label de précarité de Mateo Alaluf déconstruit ces promesses pour dévoiler ce qu’il estime être la véritable nature de l’allocation universelle: une machine de guerre contre l’Etat social et un facteur permettant une dérégulation massive du marché du travail. Un compte-rendu de cet ouvrage est certainement utile pour le débat en Suisse, où certains milieux de la gauche pourraient être séduits par cette initiative.
Note de lecture publiée dans la revue Les Mondes du Travail, n°15, 2015.
Micah Uetricht, Strike for America. Chicago Teachers Against Austerity, London & New York, Verso, 2014, p. 135.
Les attaques contre l’éducation publique étaient particulièrement virulentes aux États-Unis au cours des dix dernières années. La ville de Chicago, où le mouvement syndical est traditionnellement fort, est à l’avant-garde de ces attaques. Pourtant, c’est là aussi que les politiques néolibérales rencontrent la résistance la plus forte. Dans un ouvrage qui ne mobilise pas explicitement un appareil théorique, Micah Uetricht, journaliste engagé, revient sur la grève des enseignants qui en 2012 a fait la une des titres de presse étasuniens. Il y défend l’idée que l’appui des usagers est indispensable – quoique pas suffisant – pour qu’une lutte puisse être victorieuse dans le secteur des services publics.
Note de lecture publiée dans la revue Revue suisse de sociologie, n°40, 2013, p. 593-595. Jean-Pierre Tabin & Carola Togni, L’assurance chômage en Suisse. Une sociohistoire (1924-1982), Editions Antipodes, Lausanne, 2013, 229 pages.
L’entrée en vigueur d’une assurance chômage obligatoire est l’aboutissement d’un processus long et complexe. Les auteurs proposent d’en établir une «socio-histoire» basée «sur le dépouillement systématique de sources et sur l’interprétation sociologique de ce qu’elles révèlent» (p. 14). Leur thèse peut être résumée ainsi: la création d’une assurance chômage institutionnalise l’émergence d’une nouvelle catégorie sociale, le chômage, située à mi-chemin entre la pauvreté et l’emploi. Ils estiment qu’un double consensus caractérise la période étudiée (1924–1982): d’une part, l’emploi est perçu comme «le seul moyen de distribuer la richesse en société» (p. 12) et, d’autre part, les coûts liés à l’indemnisation des chômeurs doivent être pris en charge « au sein d’un collectif » (p. 13). Le propos des auteurs est structuré autour de cinq chapitres dont chacun se rapporte à une période historique bien délimitée. Le premier chapitre focalise son attention sur les années qui suivent la Première Guerre mondiale, le deuxième sur la Grande Dépression des années 1930, le troisième sur les années de la Seconde Guerre mondiale, le quatrième sur la période de forte croissance économique des Trente Glorieuses et le cinquième sur la crise économique associée au choc pétrolier de 1973–74.
La Loi fédérale sur l’assurance chômage de 1924, premier jalon de ce long parcours, introduit la participation de l’Etat fédéral au financement des caisses. Il s’agit par là d’assurer la survie des caisses syndicales dont la situation financière se dégrade avec la hausse du chômage qui sévit durant la Première Guerre mondiale. Ces subventions sont allouées en contrepartie d’une limitation du droit de grève et d’une gestion comptable clairement séparée des autres activités syndicales. L’Etat fédéral dispose ainsi des leviers nécessaires à une première forme de contrôle des syndicats dans la gestion du chômage. Les subventions favorisent les caisses publiques et paritaires sur le long terme, au détriment de celles syndicales qui voient la proportion d’assurés (comparativement à l’ensemble des caisses) diminuer de 94% à 30% entre 1924 et 1975.
La révision constitutionnelle de 1947 permet de consolider les dispositions en vigueur tout en abrogeant un arrêté que le Conseil fédéral avait édicté en 1942, lorsqu’il disposait des pleins pouvoirs. D’après Tabin et Togni, le processus de «normalisation» de l’assurance se traduit à ce moment-là par l’adoption de quatre principes: le caractère facultatif de l’assurance, le financement par l’impôt et les cotisations salariales, la concurrence entre caisses et l’imposition de règles uniformes pour l’octroi des indemnités. Cette nouvelle base légale répond à la volonté de consolider la paix du travail et d’assurer une main-d’œuvre qualifiée sur le marché du travail. C’est pourquoi «l’accent (…) n’est plus mis sur l’indemnisation, mais sur la possibilité de changer les qualifications ou de renforcer la mobilité du travail» (p. 112). Le statut du chômeur connaît néanmoins une amélioration, en particulier pour les ouvriers masculins qualifiés.
Le pays connaît une crise économique d’envergure au milieu des années 1970, mais le taux de chômage officiel n’augmente pas pour autant de manière significative. Parmi les explications proposées figurent le retrait des femmes du marché de l’emploi, le retour des étrangers dans leurs pays d’origine et l’exclusion des personnes non assurées des statistiques. Un nombre croissant de salariés décide néanmoins de s’affilier auprès d’une caisse de chômage. Quant au gouvernement et aux partis politiques, ils considèrent tous qu’une révision de l’assurance chômage est nécessaire et urgente. En 1976, l’adoption d’un nouvel article constitutionnel introduit un régime de financement paritaire et consacre le caractère obligatoire de l’assurance pour les travailleurs tout en précisant que la loi peut prévoir plusieurs exceptions. Un arrêté fédéral d’une validité de cinq ans exclut toutefois le patronat du financement durant la période transitoire.
Le Parlement engage une procédure législative qui aboutit à l’adoption d’une nouvelle Loi fédérale sur l’assurance chômage (LACI) en 1982. D’après les auteurs, les débats sont marqués par quatre initiatives xénophobes qui rendent omniprésente la question de l’abus et «justifi[ent] sur la base de la rhétorique du juste milieu une politique restrictive en matière d’immigration» (p. 159). Le droit légal à des prestations de chômage comporte par conséquent de nombreuses exceptions qui s’appliquent à la population non résidente, comme c’est par exemple le cas des travailleurs frontaliers ou saisonniers. La LACI entérine également quatre nouveautés majeures, en partie déjà en vigueur durant la période transitoire: l’introduction d’une cotisation patronale dans le financement de l’assurance, le plafonnement du salaire assuré, la limitation de la participation financière des autorités à des circonstances exceptionnelles, la séparation entre encaissement et distribution (le premier étant pris en charge par les caisses de l’Assurance vieillesse et survivants – AVS – et le deuxième par les caisses de chômage). Le caractère involontaire de l’absence d’emploi, l’obligation d’accepter un travail convenable et le montant de l’indemnisation inférieur au salaire assuré caractérisent, dans la loi, cette nouvelle catégorie sociale du chômeur. Les auteurs ne précisent toutefois pas que cette catégorie repose aussi sur les sanctions prévues à l’encontre des chômeurs qui ne respectent pas les directives des offices cantonaux de l’emploi.
L’ouvrage est particulièrement riche dans la description des débats et l’analyse des changements législatifs. Tabin et Togni parviennent à démontrer que la mise en place d’une assurance chômage découle d’un compromis entre acteurs sociaux, dont les termes sont façonnés au cours d’une période historique longue, caractérisée à la fois par des bouleversements et des continuités. Les auteurs apportent ainsi des éléments précieux pour une meilleure compréhension du fondement des politiques sociales. La lecture de leur ouvrage se révèle également intéressante pour saisir l’un des mécanismes – la gestion du chômage – œuvrant à l’intégration du mouvement ouvrier dans le corporatisme suisse. L’analyse proposée ne met toutefois pas en relation l’essor de l’assurance chômage avec le fait qu’à la différence d’autres pays européens, aucun système de sécurité sociale cohérent ne voit le jour en Suisse après la Seconde Guerre mondiale, ce qui aurait impliqué une autre conception des droits sociaux. De plus, l’institution d’une assurance chômage obligatoire est très tardive. Ce manque de perspective globale amène les auteurs à définir le caractère «social» de l’assurance chômage sur la base de critères restrictifs.
Une discussion plus approfondie aurait été enfin souhaitable lorsque Tabin et Togni estiment que le caractère obligatoire de l’assurance «fait porter sur les victimes le prix du chômage et en dédouane totalement le patronat sinon par la fiction de la cotisation ‘patronale’ qui n’est rien d’autre qu’un salaire socialisé» (p. 179). En effet, si la création d’une assurance chômage obligatoire participe effectivement au processus de socialisation du salaire (les cotisations permettent le financement des prestations sociales), il n’en demeure pas moins qu’elle renchérit le coût du travail pour toutes les entreprises, indépendamment du fait qu’elles licencient ou pas. On regrettera enfin que des chiffres erronés concernant la cotisation dite de solidarité (confusion entre 1% et 1‰) aient pu amener les auteurs à considérer le montant en question comme étant «dérisoire» (p. 195).
Marlène Benquet, Les damnées de la caisse. Grève dans un hypermarché, Editions du Croquant, Bellecombe-en-Bauges, 2011, 238 pages.
Note de lecture publiée dans la revue Négociations, n. 18, 2012/2, p. 137-140.
En 2008, un conflit «improbable» dans un hypermarché situé dans un quartier populaire de Marseille attire l’attention de Marlène Benquet. En effet, la première grève interenseigne et intersyndicale ne se termine pas le jour même comme le prévoient les organisateurs, mais se prolonge durant 16 jours sur la base de trois revendications : une prime exceptionnelle de 250 euros, la possibilité de travailler à plein-temps pour le personnel employé à temps partiel contraint et l’augmentation des tickets-restaurants de 3,05 à 5 euros. Interrogée par ces événements, l’auteure décide de se rendre à Marseille alors même qu’elle travaille à la caisse d’un hypermarché resté à l’écart de cette journée de mobilisation (dans le cadre d’un doctorat effectué à l’EHESS de Paris) (1). Dans le but de mieux saisir les enjeux locaux, régionaux et nationaux de la négociation collective entre organisations syndicales et patronales, elle réalise des entretiens et récolte des matériaux qui l’amènent à considérer que la mise en évidence des «facteurs structurels et objectifs (…) ne permet pas de rendre compte du temps et de l’espace d’une mobilisation» (p. 16).
Lilian Mathieu, La démocratie protestataire.Mouvements sociaux et politique en France aujourd’hui, Presses de Science Po, collection «Nouveaux débats», Paris, 2011, 173 p. Note de lecture publiée dans la revue www.alencontre.org (15.12.2011)
La récente contestation-renversement des dictatures dans des pays de l’Afrique du Nord, suivie par les manifestations des Indignés en Espagne et la succession de grèves générales en Grèce remettent la place et le rôle des mouvements sociaux au centre du débat politique.
S. Béroud et P. Bouffartigue (dir,), Quand le travail se précarise, quelles résistances collectives?, La Dispute, Paris, 2009, 355 pages Note de lecture publiée dans la revue Négociations, n. 14, 2010/2, p. 99-102.
La précarité professionnelle a pris une ampleur considérable avec l’essor de la sous-traitance et du travail intérimaire depuis les années 1970. Elle s’est développée plus précisément sous la forme d’une insécurité de l’emploi, d’une pénibilité accrue des conditions de travail et d’une difficulté de disposer d’une représentation collective. La problématisation de ces trois aspects est d’un grand intérêt pour la réflexion sur la capacité de négociation des secteurs les plus instables du salariat contemporain. C’est bien ce que nous propose cet ouvrage collectif dirigé par Sophie Béroud et Paul Bouffartigue en s’appuyant sur une dizaine de contributions : étudier l’impact de la précarisation sur les capacités d’action collective des salariés et sur les stratégies des organisations syndicales.
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