Article publié dans la Revue virtuelle À l’encontre (16.9.2011)
La crise du système de la négociation collective en vigueur depuis l’avènement de la Seconde République s’achemine vers une issue très défavorable pour les salarié·e·s. L’accord signé le 28 juin 2011 par les trois confédérations syndicales (Cgil – Confederazione Generale Italiana del Lavoro; Cisl – Confederazione Italiana Sindacati Lavoratori; Uil – Unione italiana del Lavoro) avec l’association faîtière du patronat italien (Confindustria) prévoit, en effet, la possibilité, pour les entreprises, d’imposer des baisses de salaire, de dégrader les conditions de travail et de restreindre les droits syndicaux. Ainsi, une étape supplémentaire a été franchie vers, d’une part, l’extension à toutes les entreprises des accords que Fiat à imposés aux ouvriers travaillant à Pomigliano d’Arco (juin 2010) et Mirafiori (janvier 2011); et, d’autre part, l’isolement accru du seul syndicat combatif actif dans le secteur industriel de la métallurgie (Fiom – Federazione Impiegati Operai Metallurgici), appartenant à la confédération syndicale Cgil. En outre, cela s’inscrit dans le vaste plan d’austérité que doit mettre en œuvre le gouvernement Berlusconi.
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Quand la Fiat veut briser les droits syndicaux
Article publié dans la Revue virtuelle À l’encontre (19.1.2011)
Six ans après une grève de 21 jours à Fiat-Melfi (Basilicate), qui a vu les ouvriers s’opposer au caractère « exténuant » des rythmes de travail, le constructeur automobile de Turin – le groupe Fiat – a engagé un nouveau bras de fer avec les salarié·e·s. Le groupe dirigeant de la firme souhaite relancer la production industrielle dans le cadre d’un plan dénommé « Fabbrica Italia » (Usine Italie) qui exige des salariés une « flexibilité polonaise »[1]. Les accords négociés par les syndicats – à l’exception de la Fiom et des Cobas[2] – pour la « sauvegarde » des sites de Pomigliano d’Arco (Campanie) et de Mirafiori (Piémont) constituent un véritable banc d’essai pour vérifier la mise en pratique de « nouvelles relations collectives de travail » fondées sur une dégradation des conditions de travail et l’éviction des syndicats les plus combatifs comme représentants des salariés.
Ligne de production dans l’usine de Fiat-Mirafiori (2006)